Candidats 2025

Les candidats au Prix de photographie Banque Scotia 2025 sont choisis au terme d’une recherche annuelle d’excellence menée à l’échelle du Canada. Ce sont des pairs qui font les évaluations à chaque étape du processus de sélection et de prise de décision, et les candidats doivent répondre aux critères d’admissibilité établis.

Barbara Astman
Barbara Astman appartient à un groupe d’artistes visionnaires qui radicalise sans cesse la culture visuelle depuis le début des années 1970 en définissant de nouvelles façons de voir. Depuis quatre décennies, ses œuvres associant la photographie à d'autres formes d'art lui ont valu une reconnaissance à l'échelle nationale et internationale. On retrouve ses oeuvres dans d’importantes collections publiques, institutionnelles et privées, dont celles du Musée des beaux-arts du Canada à Ottawa, de la Bibliothèque nationale de France à Paris, du Musée des beaux-arts de l’Ontario, de la Deutsche Bank Art à New York et du Victoria and Albert Museum à Londres.
En tant que professeure émérite de l’Université OCAD à Toronto, elle a été une source d’inspiration exceptionnelle pour des générations d’artistes émergents. Engagée dans le milieu des arts de Toronto, Madame Astman a siégé à de nombreux conseils d’administration et comités consultatifs. En 2024, elle a reçu le Prix du Gouverneur général en arts visuels et en arts médiatiques.
Sa candidature a été proposée par Georgiana Uhlyarik.
Nour Bishouty
Nour Bishouty est une artiste multidisciplinaire qui s’exprime au moyen de médias comme la vidéo, la sculpture, les œuvres sur papier, les images numériques et l’écriture. Grandement préoccupée par les lacunes dans la mémoire archivistique et la création du savoir et de la fiction en Occident, ses œuvres portent sur les notions de la permission et de l’articulation dans les récits culturels qui sont évacuées par le déplacement et l’expropriation. Ses productions artistiques ont été présentées dans le cadre d’expositions partout dans le monde dont Art Jameel (2024), La biennale de Québec (2024); Cooper Cole (2024); Gallery 44 (2022); GTA21, MOCA (2021) à Toronto; ainsi que Darat AlFunun, à Amman (2017); Casa Arabe, à Madrid (2016); Mosaic Rooms, à Londres (2015); et le Beirut Art Centre, à Beyrouth (2014). Parmi les expositions à venir, mentionnons la Liverpool Biennial (2025) et le Museo del Chopo, à Mexico (exposition solo, 2025).
Sa candidature a été proposée par Muriel Kahwagi


Thaddeus Holownia
Depuis plus de cinquante ans, les œuvres de Thaddeus Holownia nous incitent en douceur à prendre conscience des marques que nous laissons sur la terre. Il est reconnu pour ses projets de longue haleine – qui évoluent au fil des périodes, des cycles et des saisons – dans lesquels il étudie les processus naturels de la vie et l’inévitabilité du changement. Observateur attentif de l’environnement, il exprime par son travail une profonde préoccupation pour la nature. Poétiques et subtiles, ses réflexions visent à attirer notre attention sur la façon dont les idées, les compromis et l’éthique nous transforment. Monsieur Holownia aime reprendre un sujet des années, voire des décennies plus tard pour créer un registre photographique de la transformation.
Il est professeur-chercheur à la Pierre Lassonde School of Fine Arts de l’Université Mount Allison, où il a enseigné pendant plus de quarante ans.
Sa candidature a été proposée par Ray Cronin
Emmanuelle Léonard
Née en 1971 à Montréal où elle vit et travaille, Emmanuelle Léonard détient un baccalauréat de l'Université Concordia (1997) et une maîtrise de l’Université du Québec à Montréal (2002). L’artiste compte de nombreuses expositions individuelles et collectives, notamment au Musée d’art contemporain de Montréal, à la galerie OPTICA, à la galerie VOX, au festival Le Mois de la Photo (Montréal), au Fresnoy (France), à la Kunsthaus Dresden et à la Neuer Berliner Kunstverein (Allemagne), en Corée du Sud lors de la Daegu Photo Biennale, au Musée des beaux-arts de l’Ontario (AGO) à Toronto, à Mercer Union et à Gallery 44 (Toronto), à Glassbox (Paris), à L’Oeil de poisson (ville de Québec) et au Centre VU (ville de Québec). En 2019, elle présentait une exposition solo, accompagnée d'un catalogue, à la Galerie de l'UQAM, dont la commissaire était Louise Déry. En 2023, le déploiement était présenté en exposition solo au Centre culturel canadien, à Paris.
Elle a effectué des résidences d’artistes à la Villa Arson (France), à la Fondation Christoph Merian (Suisse) et à la Fondation finlandaise de résidences d’artistes. En 2018, elle effectuait une résidence d'artistes à Bogota, en Colombie et une à Resolute Bay, dans l’archipel Arctique, dans le cadre du le Programme d'arts des Forces canadiennes. En 2005, elle s’est méritée le Prix Pierre-Ayot. En 2012, ses œuvres étaient exposées au Musée des beaux-arts de l’Ontario (AGO), à Toronto, dans le cadre du International Grange Prize pour lequel elle était en nomination. En 2020, elle figurait parmi les trois finalistes pour le Prix de photographie Banque Scotia. Elle est représentée par la galerie Ellephant, Montréal.
On retrouve ses œuvres dans de nombreuses collections, dont la Collection Musée des beaux-arts de Montréal, la Collection Art Gallery of Ontario, la Collection Loto-Québec, la Collection Desjardins d’oeuvres d'art, la Collection d’oeuvres d’art de l’UQAM, la Collection Caisse de dépôt du Québec, la Collection de la Ville de Montréal et la Collection Prêt d’oeuvres d’art. En outre, certaines de ses œuvres sont exposées au Musée national des beaux-arts du Québec et au Musée d’art contemporain de Montréal.
Sa candidature a été proposée par Anne-Marie St Jean Aubre


Dawit L. Petros
Dawit L. Petros est un artiste et un enseignant. Ses installations photographiques intègrent des images en mouvement, des objets sculpturaux et des sons. Monsieur Petros est titulaire d'une maîtrise en beaux-arts (MFA) spécialisée en arts plastiques de la School of the Museum of Fine Arts de Boston, d'un baccalauréat en photographie de l'Université Concordia et d'un baccalauréat en histoire de l'Université de la Saskatchewan. Il a également complété le programme d'études indépendant du Whitney Museum à New York.
Sa candidature a été proposée par Pamela Edmonds
Ned Pratt
Ned Pratt vit sur l’île de Terre-Neuve, où il est né en 1964 et où il a passé la majeure partie de sa vie. Il est titulaire d’un baccalauréat en beaux-arts en photographie de l’Université NSCAD (1990) et d’un baccalauréat en histoire de l’art de l’Université Acadia (1986).
Il a commencé sa carrière en tant que photographe de magazine pour rapidement se tourner vers le travail à la pige. À ce titre, il s’est concentré sur le portrait alimentaire, industriel et environnemental, en plus de maintenir ses liens avec les magazines et les journaux.
En 1991, il a commencé à exposer ses œuvres professionnellement à la Christina Parker Gallery à St. John’s, T.-N.-L. Ses premières œuvres étaient une série de portraits intimes en noir et blanc à la gélatine argentique présentant des commerces locaux en déclin et leurs propriétaires. C’est lorsqu’il a combiné l’architecture et l’environnement que sa voie a réellement été tracée. En 2001, il a réalisé Red Shed, St. Vincent’s, une photographie grand format de 122 cm × 160 cm en un seul exemplaire. La composition centrée restera au cœur d’une grande partie de son œuvre.
En 2008, Ned Pratt a monté sa première exposition solo de photographies grand format intitulée New Photography à la Christina Parker Gallery à St. John’s, T.-N.-L. Il a continué à organiser des expositions individuelles tout au long des années 2000 à la Christina Parker Gallery et en 2016, il a été invité à la Nicholas Metivier Gallery en tant qu’artiste de la galerie.
Ses photographies ont été exposées à l’ancienne Art Gallery of Newfoundland and Labrador, à la McMichael Canadian Art Collection, à PREFIX Photo, au Festival de photo CONTACT Banque Scotia et dans l’exposition itinérante Oh, Canada du Massachusetts Museum of Contemporary Art (2012-2016).
En 2018, sa première exposition itinérante, One Wave, organisée par Mireille Eagan, a été inaugurée à la galerie d’art provinciale The Rooms (septembre 2018 à février 2019). L’exposition a été accompagnée d’une importante publication et a été présentée à la Beaverbrook Art Gallery (Nouveau-Brunswick; septembre 2019 à février 2020), la Art Gallery of Nova Scotia (octobre 2020 à février 2021) et la Judith and Norman Alix Art Gallery (Sarnia, Ontario; 4 mars au 10 septembre 2022).
Ned Pratt a reçu le prix Large Year Award 2017 décerné par le Visual Artists Newfoundland and Labrador pour l’excellence dans les arts visuels. Son travail a fait l’objet d’articles dans diverses publications, notamment Canadian Art, CBC Arts, Momus et Mason Journal. Ses photographies se retrouvent dans d’importantes collections publiques et institutionnelles au Canada, aux États-Unis, en Europe et en Australie. Il est représenté par la Christina Parker Gallery à St. John’s et la Nicholas Metivier Gallery à Toronto.
Sa candidature a été proposée par David Diviney


Andreas Rutkauskas
La pratique d’Andreas Rutkauskas repose fondamentalement sur le travail de terrain et l’étape de production est celle qui le passionne le plus dans un projet. Il expérimente de multiples techniques de photographie sur la terre, en forêt ou à flanc de montagne.
Monsieur Rutkauskas a été le premier artiste en résidence à la Fondation Grantham pour l’art et l’environnement. Il a été chargé de recherche à la Canadian Photography
Institute et finaliste pour le prix Gabriele Basilico International Prize en architecture et en aménagement paysager. Ses oeuvres sont présentées dans des collections privées et publiques, notamment le Canadian War Museum, la Judith & Norman Alix Art Gallery et la Kelowna Art Gallery. Andreas Rutkauskas enseigne la photographie au campus Okanagan de l’Université de la Colombie-Britannique, un territoire non cédé de la Nation Syilx.
Sa candidature a été proposée par Mary Bradshaw
Greg Staats
Greg Staats est Skarù:reˀ [Tuscarora] / Kanien’kehá:ka [Mohawk], Hodinöhsö:ni’. Il est né en 1963, à Ohsweken, Territoire des Six Nations de la rivière Grand. Artiste établi à Toronto, son esthétique restaurative Hodinöhsö:ni fait appel à la mnémonique des condoléances, exprimée sous des formes visuelles qui préservent le corps et le lieu, dont la transmission orale, les textes, les wampums incarnés, la photographie, la sculpture, l’installation et la vidéo. Monsieur Staats existe dans l’espace subtil de transition inhérent au corps, au territoire et à la mémoire. Sa pratique conceptualise le territoire comme monument incarné dans une échelle continue d’aménagement de lieux relationnels avec l’expérience qu’il a vécue, le traumatisme et les explorations de l’oralité cérémoniale dans les réserves. Son langage optique documente les cycles de retour vers nos moyens originels complets Onkwehón:we neha de la positionnalité, de la réciprocité et de la vision du monde.
Actif en tant qu’artiste depuis 1981, M. Staats a étudié la photographie appliquée au Sheridan College. Il a remporté le Prix du duc et de la duchesse d’York en photographie. Ses œuvres font partie de collections publiques, privées et institutionnelles. Il a notamment participé aux programmes de résidence du Musée des beaux-arts de l’Ontario, de l’Open Studio, du Banff Centre, de la Galerie d’art de l’Université York, de Trinity Square Video et du Longhouse Labs de l’Université de Waterloo. M. Staats est lauréat du prix de l’artiste autochtone 2021 de la Toronto Arts Foundation et d’un Prix du Gouverneur général en arts visuels et en arts médiatiques 2024.
Sa candidature a été proposée par Melissa Bennett


Paul Wong
Paul Wong est né en 1954 à Prince Rupert en Colombie-Britannique. Il vit aujourd’hui à Vancouver, en Colombie-Britannique. Pionnier de la photographie dans le milieu artistique canadien, Monsieur Wong a fait preuve d’avant-garde dans ses installations artistiques publiques à grande échelle qui remettent en question nos stéréotypes et notre sentiment d’appartenance. Au cours de sa carrière, qui s’étale sur plus de cinq décennies, Monsieur Wong a sans cesse repoussé les frontières des conventions aux chapitres du récit et de la photographie tout en adoptant les nouvelles technologies. Artiste et commissaire d’exposition primé, il est fondateur de plusieurs organisations gérées par des artistes. Il organise également des événements, des festivals, des conférences et des interventions publiques depuis 1970. Parmi les reconnaissances qu’il a reçues à l’échelle du pays, mentionnons: le Reel Asian Fire Horse Award (2024); le prix Audain en arts visuels pour l’ensemble de son oeuvre (2016); et le Prix du Gouverneur général en arts visuels (2005). Il est présentement artiste en residence à l’Université de la Colombie-Britannique (2024-2025).
Sa candidature a été proposée par Charo Neville